Le dispositif scénique
• Trois musiciens, chanteurs,
parleurs, conteurs, bruiteurs ;
• Un espace circulaire : au centre,
le public est comme enveloppé de
son ;
• Au ciel un mobile, fait d’ors, où
joue la lumière ;
• Au sol, sur une « couette », un
patchwork de tissus doux venus
du monde entier ;
• Autour, des instruments nous
veillent tels des « fétiches » bien-
veillants : balafon, n’goni, gui-
tares, diverses percussions (dont
uduh, kayamb, percussions à
frapper, secouer, etc.) clarinette,
gabussi, senza, contrebasse, etc.
Le répertoire
Bien sûr il faut parler berceuse.
Celles du patrimoine mais aussi des créations « maison », des berceuses « du monde », d’autres improvisées dans l’instant… Ensuite, on se demande, ce qui, dans la berceuse, berce, on part vers la transe.
Notre approche procède d’influences multiples :
– Celle des instruments et des musiques dites « du Monde »
– La musique savante — Maïté chante une berceuse de Stravinsky — dans sa confrontation avec les musiques populaires.
– Les musiques populaires : la chanson, les musiques actuelles, pour ce qu’elles possèdent de vitalité, d’énergie et de spontanéité.
– Les musiques improvisées : pour ce qu’elles possèdent d’étrange, de concret, de sensoriel, d’exploratoire…
on se retrouve, on forme cercle
au sol il y a le doux de la couette
au-dessus volent des feuilles d’or dans le noir
on voit la lune aussi
avec ce grand oiseau bleu nuit
scintillements
couleurs dans l’ombre
on entend des chansons et l’on entend des mots
bouts de sons de gens qui jouent
rythme d’un cœur qui bat
de plus loin que la nuit
la lune gronde et l’on a peur un peu
quelques gestes comme des voix
des langues comme des musiques
des instruments comme des présences
n’goni chasseur d’étoiles
balafon clarinette flûtes guitare
Stravinsky s’invite avec ses chats
tout cela berce et balance
avec l’oiseau du Colorado
tout cela bruit
puis
le silence ?